Je m’appelle Jean-Pierre, et je suis né et ai grandi dans la région de Liège, en Belgique. Toute ma vie, j’ai été baigné dans une culture gastronomique influencée par nos voisins français et italiens. J’adorais un bon vin rouge avec un bœuf bourguignon, ou encore une pizza napolitaine fraîchement sortie du four, au fromage fondant et à la pâte fine. Pendant des années, ces délices constituaient ma zone de confort, mon monde culinaire. Mais ma vie – et mon palais – ont pris un tournant inattendu le jour où j’ai rencontré Mariam, la femme qui allait changer ma vision du monde… et de la nourriture.
La rencontre qui a tout changé
Mariam est une belle Africaine originaire de la Côte d’Ivoire. Je l’ai rencontrée lors d’une soirée entre amis, et dès que nos regards se sont croisés, j’ai su que quelque chose de spécial allait naître entre nous. Très vite, nous sommes devenus inséparables, partageant nos vies, nos cultures, nos rêves. Pourtant, il y avait un monde que je ne connaissais pas encore, et qui allait complètement bouleverser ma perception des plaisirs de la table : la cuisine africaine.
Mariam me parlait souvent des plats qu’elle cuisinait avec sa mère lorsqu’elle vivait en Côte d’Ivoire, mais je restais, je dois l’admettre, quelque peu réticent. J’étais tellement habitué à mes pâtes carbonara et mes soufflés au fromage qu’essayer de nouveaux plats me semblait presque… risqué. Mais par amour pour elle, et surtout par curiosité, j’ai décidé de me lancer. Ce fut le début d’une véritable aventure culinaire.
Ma première bouchée de N’dolé : Une révélation
Le premier plat africain que Mariam m’a fait découvrir était un N’dolé, un mets traditionnel camerounais à base de feuilles amères, de pâte d’arachide, et de crevettes. J’étais sceptique. Les feuilles amères ? De la pâte d’arachide dans un plat salé ? Rien ne me semblait familier. Mais, en prenant ma première bouchée, j’ai été transcendé. C’était comme si mon palais venait de découvrir une dimension que je n’avais jamais explorée. Les saveurs étaient intenses, exotiques, et se mélangeaient d’une manière que je n’avais jamais expérimentée auparavant. La douceur des arachides contrastait subtilement avec l’amertume des feuilles de ndolé, et les crevettes ajoutaient une touche de mer, tout en légèreté.
En un instant, j’ai su que quelque chose en moi venait de changer. Ce plat si différent de tout ce que j’avais goûté auparavant venait de réveiller mes sens, de me sortir de ma routine gastronomique.
Une exploration des saveurs africaines
Après cette première expérience, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Chaque semaine, Mariam m’introduisait à un nouveau plat de son enfance, chaque fois une nouvelle découverte, chaque fois une nouvelle émotion. Le poulet yassa, avec ses saveurs citronnées et piquantes, accompagné de riz moelleux, fut l’un de mes coups de cœur. Puis il y eut le saka-saka, ce plat congolais fait de feuilles de manioc mijotées, d’une profondeur incroyable, riche en arômes de terre et de chaleur. J’ai même goûté au fameux mafé, un ragoût à la pâte d’arachide, qui, à mon grand étonnement, m’a complètement conquis.
Petit à petit, je me suis mis à explorer moi-même les marchés exotiques, à la recherche des ingrédients nécessaires pour préparer ces merveilles. Manioc, igname, épices africaines, piment frais… des produits qui, il y a encore quelques mois, m’étaient totalement inconnus sont devenus des incontournables dans ma cuisine.
La passion pour les produits exotiques
Un jour, alors que je me promenais dans un marché de produits exotiques à Bruxelles, j’ai réalisé à quel point ma vie avait changé. Autrefois, je n’aurais jamais osé franchir les portes d’un tel magasin. Je ne connaissais rien de ces ingrédients, et l’idée même de les utiliser dans mes plats me paraissait impensable. Aujourd’hui, je ne peux plus m’en passer. Le plantain a remplacé les pommes de terre, le poisson séché a pris la place du saumon, et je ne peux plus imaginer un repas sans une touche d’arachide ou d’épices africaines.
Une métamorphose personnelle
Je dois avouer que ce changement ne concerne pas seulement mes habitudes alimentaires, mais ma manière de voir le monde. À travers la cuisine de Mariam, j’ai appris à apprécier une culture différente de la mienne, à comprendre l’importance des traditions culinaires et des ingrédients qui racontent une histoire, un voyage, une émotion. Ces produits exotiques ne sont pas seulement des ingrédients dans une recette : ils sont le reflet de peuples, de terres lointaines, et de souvenirs partagés.
Aujourd’hui, un nouvel homme
Aujourd’hui, je suis un amoureux inconditionnel de la gastronomie africaine. Je continue à explorer les saveurs de ce continent riche et diversifié, chaque plat étant une nouvelle aventure. Mariam a non seulement conquis mon cœur, mais elle a aussi transformé ma relation avec la nourriture. Je ne pense plus à la cuisine en termes de frontières ; pour moi, la nourriture est devenue une porte vers l’authenticité et la découverte.
Si, autrefois, je ne jurais que par les grands classiques européens, aujourd’hui, ma cuisine ne respire que par les produits exotiques. Mon amour pour la gastronomie africaine est une passion que je nourris chaque jour, et je suis reconnaissant pour ce voyage unique que la cuisine m’a permis de vivre.
Alors, à tous ceux qui hésitent à sortir de leur zone de confort culinaire, je n’ai qu’un conseil : osez. Vous pourriez découvrir des mondes insoupçonnés, tout comme moi.
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